Rapport de la Banque mondiale Le Maroc réalise un bond spectaculaire en logistique

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Le Maroc entame un nouveau virage dans le domaine de la logistique, ce centre névralgique de l’économie, et promet de passer à une vitesse supérieure. En effet, au moment même où la Banque mondiale publie un rapport qui fait état d’un bond réalisé par le Maroc en matière logistique, le gouvernement approuve le projet de décret n° 2-12-175 pour l’application de la loi n° 59-09 portant création de l’Agence marocaine de développement de la logistique (sous réserve toutefois de modifier l’article premier en prévoyant que le siège de l’Agence soit fixé à Rabat au lieu de Casablanca).

 

Cette adoption par le Conseil du gouvernement de ce texte de loi est d’autant plus importante que la mise en place de cette agence est considérée comme le préalable et le vrai déclencheur de la mise en œuvre de l’importante stratégie nationale pour le secteur logistique 2010-2015 adoptée en 2010.
Mais, avant même d’avoir franchi ce pas, le Maroc a fait une très nette progression dans le domaine de la performance logistique, en passant de la 113e place mondiale en 2007 à la 50e en 2012 sur la base des Indicateurs de performance logistique (LPI). Ce qui fait du Royaume l’un des pays qui ont réalisé des améliorations de leurs performances de logistique commerciale «supérieures à la moyenne» dans le groupe des pays à revenu intermédiaire.

Une nette ascension

La nette ascension du Maroc dans ce classement est remarquable, puisqu’elle arrive, selon cette institution financière internationale, dans un contexte difficile, marqué par le ralentissement mondial observé au cours des deux dernières années.
Le rapport de la Banque mondiale, intitulée «Connecting to Compete 2012 : Trade Logistics in the Global Economy», publié mercredi à Washington, attribue cette performance à la «stratégie globale» mise en œuvre par le Royaume pour améliorer la logistique et la connectivité et tirer avantage de sa proximité avec l’Europe.

Il a à cet effet souligné le rôle des investissements importants réalisés dans le cadre du projet Tanger-Med. Avec le vrai démarrage de la nouvelle stratégie logistique, le Royaume pourra même faire mieux. Selon les auteurs du rapport, le Maroc, qui avait investi pour améliorer sa logistique tout au long de la dernière décennie, pourrait développer une industrie de logistique commerciale capable de supporter des chaînes d’approvisionnement beaucoup plus complexes que par le passé.
À ce sujet, ils ont rappelé l’important investissement du constructeur Renault-Nissan qui a entamé cette année la production dans son usine de Tanger avec une capacité de 400 000 véhicules destinés à l’export, «une première dans toute l’Afrique».

Par ailleurs, il est à rappeler qu’en relation directe avec cette progression dans les Indicateurs de performance logistique, le Maroc avait réalisé un autre exploit, en passant de la 77e place mondiale en 2007 à la 17e position en termes de connectivité maritime, après l’entrée en service du complexe portuaire de Tanger.

Cette position est appelée à s’améliorer davantage quand le Maroc réalisera une ambitieuse stratégie portuaire à l’horizon 2030, qui a été finalisée récemment.
Ce plan stratégique vise des objectifs très ambitieux, en tablant sur la réussite d’une multitude de chantiers lancés au Maroc et des différentes politiques sectorielles mises en place. Cette amélioration de la connectivité ne manquera pas de favoriser la diversification des partenariats commerciaux du Maroc, en allant vers d’autres marchés, à commencer par les pays africains.

Le MATIN